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Mémorandums allemands remis le 10 mai 1940 aux gouvernements belge, hollandais et luxembourgeois

Le 10 mai 1940, à 5 heures 45, l'Allemagne déclenche les hostilités sur le front Ouest en attaquant trois pays neutres : la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg.

Pour justifier son intervention, le gouvernement allemand remet dans la matinée, par l'intermédiaire de ses ambassadeurs, un mémorandum identique (Doc. 1) aux gouvernements belge et hollandais dans lequel il affirme que la Belgique et les Pays-Bas "ont favorisé d'une façon absolument partiale, les adversaires de guerre de l'Allemagne et ont favorisé leurs intentions" et qu'en conséquence il a décidé "d'assurer la neutralité de ces pays par tous les moyens de force militaire dont dispose le Reich".

Dans un second mémorandum (Doc. 2) envoyé dans les mêmes conditions au gouvernement luxembourgeois, le gouvernement allemand donne les explications suivantes :

"L'offensive que la France et l'Angleterre ont décidée d'accord avec la Belgique et les Pays-Bas comprendra également le territoire luxembourgeois. Aussi le Gouvernement Allemand se voit-il contraint d'étendre à ce dernier territoire les opérations militaires commencées pour repousser l'attaque".

Dans ces deux textes, l'Allemagne dénonce une attaque franco-anglaise imminente devant passer par les territoires belge, hollandais et luxembourgeois et ce en accord avec les gouvernements correspondants. Sur la base de ce mensonge le pouvoir nazi soutient que l'opération lancée le 10 mai ne vise qu'à rétablir la neutralité de ces trois pays.


Alliance germano-soviétique

Illustration de l'alliance germano-soviétique, le 7 mai 1940, Joachim von Ribbentrop, ministre allemand des Affaires étrangères, envoie par messager des instructions à Friedrich von der Schulenburg, ambassadeur allemand à Moscou, aux termes desquelles il lui demande :

1) de prendre rendez-vous avec Molotov le 10 mai 1940, jour de l'offensive allemande sur le front Ouest (Belgique, Luxembourg, Hollande)
2) de remettre au Commissaire du peuple aux Affaires étrangères une copie des deux mémorandums qui seront communiqués le jour même aux gouvernement hollandais et belge d'une part et au gouvernement luxembourgeois d'autre part.
3) de lui déclarer : "le gouvernement du Reich, au vu de nos relations amicales, est désireux d'informer le gouvernement soviétique de ces opérations à l'Ouest".

Le 10 mai, Schulenburg informe Berlin qu'il a rempli sa mission et que "Molotov a apprécié les nouvelles et ajouté qu'il comprenait que l'Allemagne devait se protéger contre l'attaque franco-anglaise. Il ne doutait pas de notre succès". (1)

(1) Télégramme n° 874 du 10 mai 1940.


Document 1 : 

Mémorandum allemand remis le 10 mai 1940
aux gouvernements belges et hollandais

Depuis longtemps, le gouvernement du Reich connaît parfaitement le but essentiel de la politique de guerre anglo-française. Elle consiste à étendre la guerre à d'autres pays et à abuser des peuples pour en faire des auxiliaires et des mercenaires à la solde de l'Angleterre et de la France. La dernière tentative dans ce sens fut le plan d'occupation de la Scandinavie avec l'aide de la Norvège, afin d'y établir un nouveau front contre l'Allemagne. C'est seulement grâce à l'intervention en dernière heure de l'Allemagne que cette intention n'a pu être réalisée.
L'Allemagne en a apporté à l'opinion mondiale la preuve par des documents.
Dès que l'action anglo-française eut échoué en Scandinavie, l'Angleterre et la France ont repris dans une autre direction leur politique d'extension de la guerre. C'est ainsi que pendant la retraite même des troupes anglaises en Norvège, qui prit la forme d'une fuite, le Premier Anglais déclara que, par suite du changement de la situation en Scandinavie, l'Angleterre était maintenant en mesure de déplacer vers la Méditerranée la masse principale de sa flotte et que les grandes unités anglaises et françaises étaient déjà en route pour Alexandrie.
La Méditerranée devenait donc maintenant le centre de la propagande de guerre anglo-française. Celle-ci devait d'une part voiler aux peuples anglais et français et au monde la défaite en Scandinavie, ainsi que la perte considérable de prestige subie et, d'autre part, éveiller le sentiment que les Balkans étaient le prochain théâtre de guerre choisi contre l'Allemagne.
En réalité, ce déplacement apparent de la politique de guerre de la France et de l'Angleterre vers la Méditerranée servait à un tout autre but. Il n'était rien d'autre qu'une manœuvre de grand style pour détourner l'attention et pour tromper l'Allemagne sur la véritable direction de la prochaine attaque anglo-française. En effet, ainsi que le gouvernement allemand le sait depuis longtemps, le véritable but de l'Angleterre et de la France est l'attaque soigneusement préparée et maintenant imminente à l'Ouest contre l'Allemagne, afin de pousser une pointe vers la Ruhr en passant par le territoire de la Belgique et des Pays-Bas.

L'Allemagne a reconnu et respecté l'intégrité de la Belgique et des Pays-Bas à la condition naturellement, que ces deux pays, en cas de guerre entre l'Allemagne et l'Angleterre et la France, conserveraient la neutralité la plus stricte.
La Belgique et la Hollande n'ont pas rempli cette condition. Elles ont, certes, essayé jusqu'à présent de garder les apparences de la neutralité, mais en réalité, ces deux pays ont favorisé d'une façon absolument partiale, les adversaires de guerre de l'Allemagne et ont favorisé leurs intentions.
Sur la base des documents qu'il possède et notamment des rapports ci-joints du ministère allemand de l'Intérieur, du 29 mars 1940, ainsi que du commandement suprême de l'Armée du 4 mai 1940, le gouvernement allemand constate ce qui suit :

1° Depuis que la guerre a éclaté, la presse belge et la presse néerlandaise ont dépassé dans leurs déclarations hostiles à l'égard de l'Allemagne, celles des journaux anglais et français. Cette attitude ne s'est pas modifiée jusqu'à ce jour en dépit des représentations constantes de l'Allemagne.
De plus, des personnalités dirigeantes de la vie publique dans les deux pays ont affirmé de plus en plus au cours des derniers mois que la place de la Belgique et des Pays-Bas était aux côtés de l'Angleterre et de la France.
De nombreux autres faits de la vie politique et économique en Belgique et dans les Pays-Bas soulignent encore cette tendance.

2° Les Pays-Bas conjointement avec la Belgique, violant en cela de la manière la plus flagrante, leurs plus simples devoirs de neutralité, ont prêté la main aux tentatives du Service secret anglais de faire éclater une révolution en Allemagne. L'organisation formée par le Service secret sur le territoire de la Belgique et des Pays-Bas, qui jouissait du plus large appui de la part de l'administration belge et jusque dans les cercles les plus élevés du personnel des fonctionnaires et de l'Etat-Major général, n'avait pas d'autre but que de faire disparaître le Führer et le gouvernement allemand par tous les moyens et d'instituer en Allemagne un gouvernement disposé à amener la dissolution de l'unité du Reich et à accepter la formation d'un Etat allemand fédératif et impuissant.

3° Les mesures prises par le gouvernement royal de Belgique et par le gouvernement royal des Pays-Bas dans le domaine militaire parlent un langage encore plus clair. Elles fournissent la preuve irrécusable des véritables intentions de la politique belge et néerlandaise. Elles sont en outre en contradiction flagrante avec toutes les déclarations du gouvernement royal de Belgique et du gouvernement royal des Pays-Bas, d'après lesquelles ils empêcheraient de toutes leurs forces et de tous les côtés que l'on se serve du territoire de leur Etat comme pays de passage ou comme base d'opérations sur terre, sur mer et dans les airs.

4° C'est ainsi que la Belgique a fortifié exclusivement sa frontière de l'est contre l'Allemagne, tandis qu'elle n'a construit aucune fortification à la frontière du côté de la France. Des représentations urgentes et réitérées de la part du gouvernement allemand ont obtenu chaque fois l'assurance que l'on ferait disparaître cette situation, dirigée d'une façon unilatérale contre l'Allemagne. Pratiquement, cependant, rien n'a été fait et aucune des promesses données à ce sujet n'a été remplie. Bien au contraire, la Belgique a, jusque dans ces derniers temps, poursuivi exclusivement et sans relâche la construction de ses fortifications dirigées contre l'Allemagne, tandis que les frontières occidentales de la Belgique sont restées ouvertes aux ennemis de l'Allemagne.

5° De même le littoral des Pays-Bas est pour les forces aériennes de l'Angleterre une porte ouverte et non défendue à l'invasion.
Le gouvernement allemand n'a cessé de fournir au gouvernement royal des Pays-Bas, par ses communications constantes, la preuve de la violation de la neutralité néerlandaise par des avions anglais. Depuis le début de la guerre, des aviateurs anglais venant des Pays-Bas, ont fait leur apparition presque chaque jour au-dessus du territoire allemand. On a constaté, de façon indubitable et dans tous leurs détails, 127 survols du territoire néerlandais par des avions anglais et ils ont été notifiés au gouvernement royal des Pays-Bas. En réalité, leur nombre est beaucoup plus élevé, il, représente un multiple des cas notifiés. Pour ces autres cas de survol, il n'est pas douteux qu'il s'agissait d'avions anglais. Le grand nombre de survols et le fait que le gouvernement royal néerlandais n'a pris absolument aucune mesure efficace pour les empêcher prouvent incontestablement que l'armée de l'Air anglaise, a systématiquement utilisé, au su du gouvernement royal néerlandais et avec la tolérance de celui-ci le territoire de la Hollande comme point de départ de ses opérations contre l'Allemagne.

6° Une preuve encore plus éclatante des sentiments réels belges et néerlandais, résulte du fait de la concentration stratégique de toutes les forces belges et néerlandaises, mobilisées et dirigées uniquement contre l'Allemagne. Alors qu'au commencement de septembre 1939 la Belgique et les Pays-Bas avaient réparti leurs troupes de façon à peu près égale le long de leurs frontières, quelque temps plus tard, parallèlement avec la collaboration de plus en plus étroite entre les états-majors belges et néerlandais et ceux de l'Angleterre et de la France, les frontières occidentales de ces pays furent complètement dégarnies de troupes et l'ensemble des forces belges et néerlandaises fut concentré à la frontière orientale des deux pays en faisant front contre l'Allemagne.

7° Cette concentration des forces belges et. néerlandaises à la frontière allemande s'effectua à un moment où l'Allemagne n'avait concentré absolument aucun élément en face de la Belgique et des Pays-Bas, alors que l'Angleterre et la France avaient, par contre, rassemblé une forte armée motorisée, prête à l'offensive, à la frontière franco-belge ; c'est-à-dire qu'à un moment où la neutralité de la Belgique et des Pays-Bas paraissait de plus en plus menacée à l'ouest par l'attitude de l'Angleterre et de la France, ainsi que par la concentration de troupes d'attaque anglo-françaises et où la Belgique et la Hollande auraient eu, par conséquent, tout motif de renforcer de ce côté leur sécurité, elles ont retiré leurs troupes de ces frontières occidentales menacées pour les diriger vers leurs frontières orientales complètement dégarnies de troupes allemandes.
Ce n'est qu'à ce moment que l'Allemagne a pris des mesures de riposte et disposé, à son tour, des troupes aux frontières belge et néerlandaise. Par leurs mesures de sécurité subites et contraires à tout principe militaire, l'état-major belge et l'état-major néerlandais ont montré leur état d'esprit véritable. Mais leur manière de faire devient compréhensible lorsqu'on sait que ces mesures ont été prises en accord étroit avec l'état-major anglo-français et que les troupes belges et néerlandaises ne se sont jamais considérées que comme l'avant-garde de l'armée d'attaque anglo-française.

8° Des documents que le gouvernement allemand a à sa disposition, prouvent que les préparatifs de l'Angleterre et de la France sur le territoire belge et néerlandais en vue de leur attaque contre l'Allemagne sont déjà très avancés. C'est ainsi que, depuis un certain temps déjà, on a déblayé, en secret, à la frontière belge, du côté de la France, tous les obstacles susceptibles de s'opposer à l'entrée d'une armée d'attaque anglo-française. Des officiers anglais et français ont reconnu les terrains d'aviation belges et néerlandais et les ont fait perfectionner. La Belgique a préparé du matériel de transport à la frontière, et, depuis quelque temps, des échelons avancés de l'état major et des unités de l'armée anglo-française sont arrivés en différents points de la Belgique et de la Hollande.

Ces faits et d'autres renseignements qui se sont accumulés au cours des derniers jours fournissent la preuve irréfutable de l'imminence d'une attaque anglo-française contre l'Allemagne et que cette poussée sur la Ruhr aura lieu en passant par la Belgique et les Pays-Bas.
Le tableau de l'état d'esprit de la Belgique et des Pays-Bas, tel qu'il résulte de ces faits irréfutables, est clair et net. Depuis le début de la guerre et contrairement aux déclarations faites pour l'extérieur par leurs gouvernements, ces deux pays ont secrètement pris parti pour l'Angleterre et pour la France; donc, pour les puissances qui ont résolu d'attaquer l'Allemagne et qui lui ont déclaré la guerre.
Du côté allemand, on a à différentes reprises attiré sérieusement l'attention de M. le Ministre des Affaires Etrangères de Belgique sur cette attitude. La situation ne s'est modifiée en rien. Bien au contraire, M. le Ministre de la Défense Nationale de la Belgique a récemment fait en pleine Chambre des déclarations contenant l'aveu non déguisé que les états-majors belges, français et anglais se sont entendus sur toutes les mesures nécessaires pour une action en commun contre l'Allemagne. Si la Belgique et les Pays-Bas continuent néanmoins à affirmer très haut une politique d'indépendance et de neutralité, on ne saurait y voir, à la lumière des faits constatés, qu'une tentative d'induire en erreur sur les intentions véritables de la politique de la Belgique et des Pays-Bas.

En présence de cette situation, le gouvernement allemand ne peut plus douter que la Belgique et les Pays-Bas sont décidés, non seulement à tolérer l'attaque franco-anglaise imminente, mais à la favoriser à tous égards, et que les accords intervenus entre les Etats-majors de ces deux pays et l'Etat-major général anglo-français servent exclusivement à ce but.
L'objection présentée par les gouvernements belge et néerlandais qu'une telle évolution ne répond pas à leur intention, mais qu'ils ont été contraints de prendre cette attitude simplement parce qu'ils ne pouvaient rien entreprendre contre l'Angleterre et la France, ne peut être acceptée comme valable. Elle ne change surtout rien pour l'Allemagne à la situation donnée.
Le gouvernement du Reich n'entend pas, dans cette lutte pour l'existence imposée au peuple allemand par l'Angleterre et par la France, attendre les bras croisés et laisser porter la guerre en territoire allemand en passant par la Belgique et les Pays-Bas. Il a donc donné maintenant aux troupes allemandes l'ordre d'assurer la neutralité de ces pays par tous les moyens de force militaire dont dispose le Reich.
Le gouvernement allemand ajoute encore à cette déclaration ce qui suit :
Les troupes allemandes ne se présentent pas en ennemies du peuple belge et néerlandais, car le gouvernement allemand n'a ni voulu, ni amené cette évolution de la situation. La responsabilité en incombe à l'Angleterre et, à la France qui ont préparé dans tous les détails l'attaque contre l'Allemagne, sur les territoires belge et néerlandais, et aux milieux gouvernementaux de la Belgique et des Pays-Bas, qui l'ont tolérée et favorisée.
Le gouvernement allemand déclare, en outre, que l'Allemagne n'a pas l'intention, par ces mesures, de porter atteinte, maintenant ou dans l'avenir, à la souveraineté du royaume de Belgique et du royaume des Pays-Bas, non plus qu'aux possessions en Europe ou hors d'Europe de ces pays.

Le gouvernement royal de Belgique et le gouvernement royal des Pays-Bas ont encore aujourd'hui le pouvoir d'assurer en dernière heure le salut de leurs peuples en veillant à ce qu'aucune résistance ne soit opposée aux troupes allemandes. Le gouvernement allemand invite donc ces deux gouvernements à donner immédiatement les ordres nécessaires à cet effet. Si les troupes allemandes devaient rencontrer de la résistance en Belgique ou aux Pays-Bas, elle serait brisée par tous les moyens. Le gouvernement royal de Belgique et le gouvernement royal des Pays-Bas seraient alors exclusivement responsables des conséquences en résultant et du sang inévitablement répandu.


Berlin, le 9 mai 1940.

(Bulletin périodique de la presse allemande n° 509 du 23 mai 1940)


Document 2 :

Memorandum remis le 10 mai 1940
au gouvernement luxembourgeois

Le Gouvernement du Reich est informé de source sûre que pour poursuivre leur politique d'extension du théâtre de la guerre, l'Angleterre et la France ont résolu d'attaquer l'Allemagne dans un temps très proche et en passant par les territoires belge et néerlandais.
La Belgique et la Hollande qui, violant leur neutralité, sont depuis longtemps secrètement du côté des adversaires de l'Allemagne, veulent non seulement ne pas empêcher cette agression, mais encore la favoriser. Les faits à l'appui sont exposés en détails dans un mémorandum qui sera présenté au Gouvernement Royal de Belgique et au Gouvernement Royal de Hollande et dont copie est jointe.
Pour prévenir l'attaque imminente, les troupes allemandes ont reçu l'ordre d'assurer la neutralité de ces deux pays à l'aide de tous les moyens à la disposition de l'Allemagne.
L'offensive que la France et l'Angleterre ont décidée d'accord avec la Belgique et les Pays-Bas comprendra également le territoire luxembourgeois. Aussi le Gouvernement Allemand se voit-il contraint d'étendre à ce dernier territoire les opérations militaires commencées pour repousser l'attaque.
Le Gouvernement Grand Ducal Luxembourgeois sait que le Gouvernement Allemand était prêt à respecter la neutralité et l'intégrité du Luxembourg à condition que les autres puissances voisines du Grand-Duché observassent la même attitude. Les négociations en vue d'accords à cette fin entre les puissances intéressées, négociations, qui au cours de l'été 1939 paraissaient près de leur conclusion, ont été alors rompues par la France. Cette rupture trouve dans les résolutions militaires prises maintenant par la France de concert avec les autres adversaires de l'Allemagne, une explication qui se passe de commentaires.
Le Gouvernement Allemand attend du Gouvernement Grand-Ducal Luxembourgeois qu'il tienne compte de la situation actuelle créée par la seule faute des adversaires de l'Allemagne et prenne les mesures nécessaires pour que la population luxembourgeoise ne cause aucune difficulté à la réalisation de l'opération allemande.
De son côté, le Gouvernement Allemand donne au Gouvernement Grand-Ducal Luxembourgeois l'assurance que l'Allemagne n'a pas l'intention, par ses mesures, de porter atteinte, maintenant ou à l'avenir, ni à l'intégrité territoriale, ni à l'indépendance politique du Grand-Duché.


Berlin, le 9 mai 1940.

(Bulletin périodique de la presse allemande n° 509 du 23 mai 1940)